Régulièrement, mon boulot me contraint à travailler très tard le soir, les vendredis et les samedis, pendant plusieurs semaines consécutives. Je pars donc le midi en disant « à demain » à Vadim, la gorge un peu serrée. Mon rythme de travail atypique ne me paraissait pas contraignant quand mon fils était un nourrisson puisque je le recroisais à minuit en rentrant du boulot, pour lui donner son biberon. Mais je dois avouer que c’est un peu plus difficile de partir maintenant qu’il a grandi et qu’il réalise que je rentrerai trop tard pour le revoir.
Au fil du temps, j’ai trouvé quelques astuces pour adoucir ces soirées loin de mes deux hommes. J’imagine (j’espère !) que je suis loin d’être la seule à cafarder dans ce genre de situation, alors peut-être que ces idées vous inspireront pour préparer sans trop de cafard une petite ou longue absence.
1 ) PROFITER À FOND des moments précédant votre absence. Depuis peu, on a instauré sans trop s’en rendre compte des « jeudis festifs », avant les vendredis et samedis où je travaille tard. À force de rapporter systématiquement de quoi prendre l’apéro ces jeudis-là, j’ai compris que cette soirée de détente nous faisait du bien à tous les trois et on en a fait un petit rituel. On laisse Vadim traîner un peu plus tard avec nous, on dégaine de quoi faire un petit apéro, et on se fait un repas cosy une fois le môme couché. De quoi faire un plein de family time avant mes journées marathons.
2) ANTICIPER autant que possible toutes les petites corvées de la semaine pour éviter de vous retrouver à tout faire d’un coup la veille. Personnellement, ces jours-là, je préfère glander avec Vadim plutôt que de courir dans tous les sens. Je me fous un peu que la panière à linge déborde ou que les poubelles soient prêtes à dégueuler et je leur donne rendez-vous dans deux jours. (ou dans l’idéal, je règle un maximum de corvées en début de semaine)
3) EXPLIQUER à votre enfant où vous allez, quand vous revenez… Même si vous allez faire la bringue tout un week-end ou s’il parait trop bébé pour comprendre, je trouve que ça fait du bien de raconter à votre enfant ce que vous allez faire et pourquoi. J’expliquais déjà tout à l’alien quand il n’était qu’un nourrisson et je continue à le faire. Maintenant qu’il est plus grand, je lui parle aussi de son programme à lui, de tout ce qu’il va faire avant qu’on se revoit.
4) NE PAS CULPABILISER ! C’est sûrement le point le plus difficile pour moi. Quand j’entends Vadim me sortir « Maman elle travaille en vacances » ou « Maman elle travaille trop tard », j’ai un énorme pincement au cœur… Et j’ai toujours un petit coup de cafard au taf, en pensant qu’il est en train de se coucher sans moi. Dans ces moments-là, je me réfugie dans la bouffe. Non non, ce n’est pas une blague ! Je me prépare toujours une petite douceur à grignoter pour me redonner du baume au cœur. La comfort food a une capacité d’influence monumentale sur mon psychisme…
5) SAVOURER vos retrouvailles ! Que l’on se quitte pour un, deux, trois ou cinq dodos, c’est tellement bon de passer de nouveau du temps ensemble… Du coup, on revient au point numéro 2 : les corvées attendront la sieste de l’alien, ma priorité number one du dimanche c’est de rattraper les moments perdus. Préparer des gaufres ensemble, faire une grande balade, lire des livres, jouer aux Lego… peu importe le programme, l’essentiel est de partager de jolis moments !
Je sais d’avance que cet article amusera certains parents, habitués à des contraintes horaires bien plus importantes que les miennes ! Et qu’il paraîtra incongru à ceux qui vivent très bien le fait de consacrer beaucoup de temps à leur travail car cela est en accord avec leur état d’esprit… Mais peut-être que certains parents se reconnaitront dans ce tiraillement permanent entre la sphère publique et la sphère privée, qui ne sont pas toujours faciles à faire cohabiter harmonieusement. En parlant d’harmonie, je vous abandonne parce que je sors justement d’une de ces semaines bien trop longues… alors je ne m’attarde pas plus ici (cf point n°5 !) et je file profiter de notre dimanche à trois.
S’il y a des wonderparents dans la salle qui ont des astuces anti-cafards pour les petits parents fragiles dans mon genre, soyez sympas, partagez-les !
PS 1 : J’ai détourné une adorable photo de notre mémorable journée de Pâques en famille parce qu’elle illustrait si bien mon titre… (copyright Tata Bou !)
PS 2 : Merci encore pour l’accueil que vous avez réservé à mon article sur Vincent Malone et au petit concours que nous vous avons concocté. You rock !
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