Il y a une chose vraiment vraiment chouette dans le fait d’avoir un enfant. Une chose qui fait oublier les biberons de minuit, l’odeur putride des couches pleines, le glamour ultime du mouche-bébé. LA récompense ultime qui vient couronner les jeunes parents éreintés par ces premiers mois herculéens : la surexcitation et la joie qui apparaissent sur le visage de leur progéniture quand ils rentrent du boulot. En vraie bébé-noob, je pensais qu’il n’y avait que les enfants qui semblaient atteints d’hystérie en voyant leurs parents rentrer le soir. Hé bien non ! Très très vite, un bébé reconnaît ses parents et manifeste sa joie de les voir. Notre modèle, le Vadim 29.12-2014, exprime sa joie de manière bien particulière : il se met à hurler, atteignant easy peasy les décibels une groupie prépubère au premier rang du concert des One direction. Il lui arrive même de serrer les poings et de devenir tout rouge, tellement son émotion est forte.
Cette manifestation de joie explosive a plusieurs effets positifs sur une jeune mère éreintée :
1) lui faire oublier en deux secondes chrono sa journée de travail crevante, le lourdingue du bus qui sentait le rat pas propret, la tristesse de se séparer de Bibou le matin qui est restée lovée au creux de son ventre toute la journée.
2) la rassurer sur un point essentiel : le microbe ne l’a pas oubliée, she’s the one ! (et toc dans les dents de la nounou ! petite victoire très mesquine, mais qui soulage…)
3) lui donner l’illusion pendant une fraction de seconde qu’elle est une popstar, dont la simple apparition suffit à mettre les foules en délire.
Bon, après, je dois bien avouer que nous ne sommes malheureusement pas les seuls à déchaîner une telle bouffée de joie chez Vadim. Il lui suffit d’apercevoir un chat, un chien ou un autre bébé pour se mettre à hurler son excitation. Quand on fait les courses, activité oh combien passionnante, il beugle comme un fou dans sa poussette à chaque rayon. Même dans le porte-bébé, il crie tout au long de la promenade, surexcité par le monde qui défile sous ses yeux tout neufs.
Vadim est tellement démonstratif que les gens se retournent souvent en entendant ses hurlements, en pensant qu’il pleure… et ont l’air ahuris en voyant qu’il s’éclate. Tout simplement. (fermé pour cause de sentiments différents…) Je ne sais pas si c’est déjà une manifestation de son futur caractère ou si tous les bébés sont comme ça. En tous les cas, on passe rarement inaperçus ! De temps en temps, je vérifie quand même dans la poussette, histoire qu’on ne m’ait pas échangé Vadim contre un opossum, le temps que je pèse les petits pois. Mais non, c’est bel et bien mon fils qui pousse ces étranges cris animaux.
Un vrai petit sauvageon. En même temps, quand on est le produit d’un croisement entre un Creusois et une Auvergnate, on ne risque pas d’être très urbain…
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