Y a quelqu’un par iciiiiiii ? Si vous vous demandez pourquoi c’est le calme plat sur ce blog depuis une petite éternité, matez ma tête ci-dessus et vous comprendrez mieux. Certains d’entre vous le savent déjà, j’ai eu des petits pépins de santé qui m’ont mise totalement à plat. Du coup, j’ai tourné au ralenti ces derniers temps et j’avoue n’avoir eu aucun courage pour venir écrire ici. Je vous donne un aperçu en dessin de ma dégaine follement glamour ces dernières semaines. Pour lutter contre une maousse poussée de dyshidrose, on m’a administré des doses de cheval de crème à la cortisone, à badigeonner sur les mains et les pieds tous les soirs. Pour booster l’efficacité des crèmes, je passe la nuit avec les pieds saucissonnés dans du cellophane, tandis que mes mains se glissent dans des gants en coton façon Mickey Mouse. Je vous laisse donc imaginer l’extase de mes nuits cellophane… Même Vadim regarde mes pieds en disant : « C’est bizzare le plastique sur les pieds ! »
Si vous découvrez comme moi le charmant nom dyshidrose, sachez que c’est une sorte d’eczéma des pieds et des mains hyper-virulent et douloureux, que je ne souhaite même pas à ma pire ennemie. Je vous déconseille toutefois de taper ce nom dans google images, vous risquez de gerber à la vue des photos des cas les plus extrêmes. Dans mon cas, tout a commencé par une vieille plaie à l’orteil qui ne partait pas, s’étendait et devenait de plus en plus douloureuse. Le genre de truc bien dégueu et purulent qu’on n’a pas envie de voir s’installer. Je suis passée par la case urgences, j’ai vu mon médecin plusieurs fois, puis un dermato… rien à faire ! Cette saloperie a résisté à tous les traitements possibles pendant un mois, pour finir par me déclencher une violente crise de dyshidrose.
J’ai fini par avoir des démangeaisons telles que j’avais envie de me gratter au sang toute la journée ET toute la nuit. En voyant que les plaques d’eczéma s’étendaient à tout le corps vitesse grand V et que l’infection de mon orteil se propageait à ses voisins, j’ai fait du forcing au service dermatologie du CHU pour obtenir un rendez-vous en urgence. (la douce Christelle de « L’Appartement C », qui avait vécu le calvaire de la dyshidrose cet été, m’a boostée pour insister pour être prise en charge auprès d’eux) J’ai pleuré en enfilant ma chaussure pour aller au CHU tellement la douleur était vive, avec la sensation d’être une véritable épave. (48h sans sommeil, ça n’aide pas à rester stoïque face à la douleur apparemment…) Heureusement, j’ai pu obtenir un traitement qui semble efficace puisque les symptômes s’estompent peu à peu. Et quand on a autant souffert et qu’un remède nous soulage, on s’en fout un peu de devoir passer quelques dizaines de nuits cellophane. Croisez les doigts pour moi pour que le traitement continue de fonctionner !
Ces mésaventures m’ont vraiment donné la sensation que mon corps me filait un méga signal d’alerte en m’empêchant de marcher et d’utiliser mes mains, comme pour me forcer à me reposer VRAIMENT. J’ai trouvé ça affreusement difficile d’être totalement dépendante des autres et de ne quasiment rien pouvoir faire pendant plusieurs jours. La semaine dernière, j’ai enfin pu coudre de nouveau et j’ai commencé par confectionner un petit éléphant pour Vadim, qui a été très inquiet pour moi ces dernières semaines. Hé ben je risque de vous paraître un peu con, mais cet éléphant, c’est un peu le symbole de la guérison pour moi.
Forcément, maintenant que j’ai retrouvé l’usage de mes mains et que je marche sans boiter, j’ai envie de faire mille choses à la fois pour rattraper tout ce temps perdu. Mais je lutte pour adopter un rythme plus doux, faire les choses peu à peu et arrêter de me forcer à faire des choses dont je me fous au fond. Boys and girls, croyez-moi, ça ne sert à rien de jouer les super-héros du quotidien. Shiva et Wonderwoman ne me font plus rêver, j’ai plutôt envie de réapprendre la lenteur façon Gaston Lagaffe*. Je reviens donc ici sur la pointe des pieds, avec beaucoup d’envies d’articles pour les semaines qui viennent…
Teck Caire les ragondins, prenez vraiment soin de vous, personne ne le fera à votre place ! (vous-aussi vous aimez les morales à deux francs six sous de la meuf qui est passée à deux doigts de l’auto-amputation des pieds ?)
* les addicts de Gaston auront reconnu le petit clin d’oeil à la série de planches « Mais si on danse ? » qui me faisait mourir de rire gamine. 🙂
[…] les balades, je compte bien en profiter à fond cette année après avoir été très frustrée de ne pas pouvoir marcher beaucoup l’année dernière. Hier, nous avons profité du soleil pour aller marcher dans la forêt de la Comté avec Vadim et […]