… être cobaye pour une école de sage-femmes.
Partout où je passe, on me propose des bons plans inattendus.
Lors de la deuxième échographie, la sage-femme m’a expliqué que l’hôpital recherchait des « cobayes » pour les examens des élèves de l’école de sages-femmes. Coup de bol, j’étais pile au bon stade de ma grossesse pour servir de cobaye au moment de leurs partiels. Me voilà embarquée dans la partie ! Tout bonus pour nous : une écho supplémentaire le 6ème mois, que demande le peuple ?! (de la brioche, répondrait ingénument Marie-Antoinette…)
Le jour J, après s’être paumés dans les dédales de l’hôpital à la recherche de ce fameux lieu d’examen, nous avons finalement atterris dans une salle d’attente où nous avons rencontré l’étudiant dont j’allais être la cobaye. Grand soulagement, ce dernier était adorable, et j’espère que le fait de nous rencontrer un peu avant l’a déstressé. Il en a profité pour nous glisser avec humour quelques recommandations du type « Ne me demandez pas la 3D, je ne sais pas la faire ! D’ailleurs, ne posez pas de questions, souriez juste, soyez gentils avec moi. »
L’arrivée du prof a mis un terme à nos papotages et j’ai senti le stress monter d’un cran du côté de l’étudiant… Pourtant, il n’avait pas de quoi s’inquiéter, il s’en est sorti comme un pro ! Tout en répondant aux questions du prof lui demandant de montrer les différentes parties du corps de l’alien, il est parvenu à créer un lien avec nous, en nous expliquant au fur et à mesure ce qu’il faisait apparaître à l’écran. Je crois qu’on est vraiment tombé sur un des majors de promo parce qu’il a vraiment assuré. Et il était tellement gentil et prévenant que ça m’a fait plaisir de « participer » à son examen à ma modeste manière. Vu les commentaires du prof à la fin de l’épreuve, je pense qu’il a dû avoir une super note…
La patiente suivante s’étant désistée, le prof nous a demandé de rester un peu plus, afin de permettre à une autre élève de passer son examen avec nous. Cette épreuve s’est beaucoup moins bien passée. Malgré la bienveillance de l’examinateur, l’étudiante a eu beaucoup de difficultés… Au moment où elle a confondu un humérus avec un tibia, j’ai senti qu’elle était foutue. Le stress n’aidant pas, elle ne nous a pas accordé un seul mot durant toute l’échographie qui m’a parue interminable tellement la pauvre semblait galérer, appuyant sur mon ventre comme une déchaînée en vain. L’alien n’a pas été coopératif, montrant sa désapprobation en bougeant dans tous les sens. Comme quoi, être cobaye ça peut être aussi sympa que stressant. Tout dépend de la personne en face.
Pour nous remercier de notre participation, le prof nous a fait une super écho en 3D de l’alien, changeant les ombres et les contrastes avec la dextérité d’un pro de Photoshop, pour que le résultat soit optimal ! J’ai également eu droit à une petite rose, me sentant pendant quelques instants comme une vraie Bachelorette ! Mais la vraie bonne raison d’être cobaye, c’est de LE revoir…
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