Monstres et compagnie

Souvenez-vous, lors de ma dernière sélection de livres, je vous promettais de vous proposer un thème très différent la prochaine fois… Me revoilà donc avec une sélection de livres mettant à l’honneur les MONSTRRRES. Parce que si Vadim adore les histoires pleines d’amour et de tendresse, il aime aussi se faire peur. J’avais déjà remarqué ce goût pour le suspens avec ses premières histoires de loups et je trouve que ses envies de grand frisson vont crescendo en grandissant. Je vous présente donc les monstres qui peuplent nos lectures du soir, à travers quatre livres qui ne font « même pas peur ».

 

Ouste les loups !
Kidi Bebey et Anne Wilsdorf
Bayard jeunesse, collection « Les belles histoires »

C’est la première histoire de monstres officielle que j’ai lue à Vadim… J’avais acheté ce livre parce que l’illustratrice, Anne Wilsdorf, dessine les aventures de Marcel dans « Popi » que nous sommes toujours obligés de lire en boucle à l’alien. On retrouve également son joli coup de crayon dans plein de numéros de « J’aime lire » ou d’autres magazines qui ont bercé ma jeunesse, ce qui m’a donné d’autant plus envie d’acheter un de ses livres. Je suis donc tombée sur cet album, qui est une réédition d’une histoire parue dans un autre magazine Bayard… et ça a été un coup de foudre absolu pour Vadim. Je dois avoir lu cet album un bon million de fois depuis qu’on le possède. Enfin, au départ, je n’en lisais qu’une partie car la fin faisait trop peur à l’alien qui refermait le livre en cours de route. Et puis, peu à peu, comme le petit garçon de l’histoire, il a affronté sa peur des monstres et raffole maintenant des passages effrayants, quand les loups du début font place à des monstres bien badass. C’est un vrai livre-miroir, qui offre aux lecteurs un héros qui leur ressemble et qui affronte les mêmes épreuves qu’eux. Simple mais efficace. Et le coup de crayon d’Anne Wilsdorf est aussi malicieux que dans mes souvenirs.


Le Petit Gruffalo

Julia Donaldson et Axel Scheffler
Gallimard jeunesse

Après le succès indéniable de cette première aventure au milieu des monstres, j’ai eu envie de proposer à Vadim un livre dont le héros serait un monstre. Comme j’avais remarqué que l’album « Ouste les loups » faisait quand même forte impression sur lui, je me suis dit qu’une rencontre avec un petit monstre attachant ne pourrait que lui faire du bien… J’ai jeté mon dévolu sur « Le Petit Gruffalo », l’histoire d’un petit monstre qui désobéit à son papa et part à la recherche de la Grande Méchante Souris. J’avais peur que l’album soit un peu trop long pour Vadim mais il a adoré dès la première lecture. Un héros attachant, une histoire mignonne avec un renversement bien trouvé et des dessins tendres et drôles à la fois, il n’en fallait pas plus pour que « Grololo » devienne un des personnages préférés de l’alien. Je vous recommande aussi chaudement le dessin animé tiré du livre qui est un petit bijou, avec une dimension poétique que l’on ne trouve pas forcément dans le livre. (mention spéciale à la musique et aux paysages enneigées qui créent cette ambiance un peu magique.) Et pour les inconditionnels, il existe aussi un premier tome, « Le Gruffalo ». (et le dessin animé qui va avec)


Papa !
Philippe Corentin
L’École des loisirs

Cet album commence de manière classique. Un petit garçon va se coucher… et trouve un monstre dans son lit. Un strident « Papaaaaaaaaa » retentit alors dans la chambre… mais c’est le petit monstre qui se plaint à ses parents d’avoir trouvé un monstre dans son lit en montrant le petit garçon allongé à côté de lui !  Au milieu de l’album, les rôles s’inversent et c’est au tour du petit garçon d’appeler son papa à l’aide. Une idée géniale qui créé un vrai rebondissement mais permet aussi aux plus grands de s’interroger : c’est quoi un monstre finalement ? Si on rajoute à cela l’atmosphère délicieusement inquiétante que composent les dessins de Philippe Corentin, tous les éléments sont réunis pour nous laisser à la frontière entre le réel et l’imaginaire. La définition même du livre fantastique en somme. La galerie de monstres bizarres à souhait est la touche finale qui ne laisse pas indifférent, vous trouverez forcément celui qui peuplait vos cauchemars parmi les invités des parents du monstre…

Max et les maximonstres
Maurice Sendak
L’École des loisirs

Je termine avec ce grand classique que je n’ose même pas vous présenter tant il a traversé le temps sans prendre une ride. J’aime profondément ce livre, je l’avais même acheté enceinte pour commencer la bibliothèque de l’alien avant son arrivée. Nous avons aussi accroché un immense poster encadré de Maximonstres dans la chambre de Baby V., c’est dire si j’aime ce livre. Je croyais que l’alien était encore trop jeune pour apprécier cet album à l’atmosphère bien particulière et puis finalement c’est lui qui me l’a réclamé en le trouvant dans sa bibliothèque. Et je crois qu’il a été happé lui-aussi dans cet univers extraordinaire… Depuis, nous partons souvent tous les deux sur les traces de Max, qui fait des bêtises et finit par se retrouver au pays des Maximonstres, dont il devient le roi. Je trouve toujours les illustrations aussi fascinantes que quand j’étais petite et je suis à chaque fois transportée par l’histoire comme si je la découvrais pour la première fois. Le film tiré de ce livre retransmet bien l’atmosphère sauvage de l’album et donne envie d’aller courir dans les bois en hurlant… j’ai hâte que Vadim soit assez grand pour le regarder avec lui.

Quand Vadim sera un peu plus grand, je suis sûre que les albums de Claude Ponti lui plairont aussi. (j’ai déjà tenté de lui en lire mais la présentation sous forme de cases de BD le fait décrocher de l’histoire…) J’espère que vous trouverez dans cette sélection de quoi faire frissonner vos petits monstres… n’hésitez pas à partager vos propres coups de cœur avec nous ! On n’a jamais assez d’histoires de monstres dans sa bibliothèque.

1 Comment

  • D.I.Y. : Petit théâtre de nuit | Couver quelque chose 16 janvier 2016 at 22 h 43 min

    […] des différents personnages de l’album « Le Gruffalo », dont je vous parlais déjà dans cet article. Il se prête bien au théâtre d’ombres car les personnages sont peu nombreux et l’histoire […]

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