On est amoureux.
On parle d’avoir des enfants, on délire, on imagine leur gueule, les conneries qu’on fera avec, la maison de campagne dans laquelle on habitera…
Le temps passe. On est toujours amoureux. On en parle toujours.
Et finalement on met ses Tenas (spéciale dédicace à Bab) et on se lance.
Tant pis si je viens de racheter trois boîtes de pilules, on sent que c’est le moment d’arrêter de la prendre.
On laisse les choses venir.
Jusqu’au jour où, après un apéro entre amis, je vais pisser trois litres de bière. Une intuition ? L’euphorie du malt ? Je me dis qu’il faut profiter de ce déluge d’urine pour asperger un test de grossesse « au cas où ».
Je tombe presque de la cuvette en voyant deux bandes violettes apparaître en un clin d’oeil. Le cerveau en stand by, je reste assise par terre, à côté du PQ et de la pile de Biba, incapable de réagir.
Inquiet, le futur papa arrive au bout d’un quart d’heure, sans se douter de ce qui l’attend.
« On va avoir un bébé. »
On est sur le cul, dans tous les sens du terme, en arrêt devant ce bout de plastique imbibé de pisse comme si on voyait pour la première fois un tableau de Matisse.
Ça y est, une nouvelle aventure s’annonce. Une vraie de vraie, pour les grands, pas pour de faux. « Grandir, ça doit être un sacrée aventure », comme dirait mon ami Peter Pan.
Champagne !!!…
… ou pas du coup.
J’aurai aimé ètre enfermée dans les chiottes avec toi ce tour là (non, ce ne sont pas des avances) pour voir ta tête!
PS: les Tenas ça a du bon! 😀 !
Je pense que j’ai dû faire une drôle de tête…. Je suis vraiment restée figée, j’arrivais même pas à appeler Pierre. Heureusement qu’il a fini par venir ! 🙂